1915-1949
 
 
1915 : 
          La transmission par chaîne se généralise. Pourtant mal acceullie, elle remplace peu à peu les courroies de transmission devant l'arrivée en masse des boîte de vitesse. Il faut bien avouer que ces même courroies ne pouvait résiter à l'effet de couple et leurs agraphes sautaient au rétrogradage. Par la suite, se sont les inévitables fuites d'huile qui mettront un therme à l'utilisation des courroies plates en graissant les poulies. 
          En Grande Bretagne, on assiste à l'essort du moteur deux temps. Villiers  présente 
au Salon de Londres, en 1912, un moteur deux temps de 298 cm3. En France, c'est Marcel Violet qui devient le pionnier du deux temps. Celui-ci l'appelle le moteur "bi-temps". 
          En 1914, Royal Enfield s'illustre au Tourist Trophy. Remportant la catégorie Junior avec une moto équipée d'un moteur bicylindre en V de 425 cm3. Neuf motos avaient été engangées. Finissant troisième après être tombé dans le dernier tour, F.J. Walker continue après la ligne d'arrivée et se tue en s'écrasant sur les barrières. 
 
Royal Enfield (1913)
ROYAL ENFIELD
Moteur: Bicylindre en V refroidi par air. 
Cylindrée: 425 cm3 
Puissance: non communiquée 
Vitesse: 80 km/h 
Poids: environ 75 kg. 
 
          Poduisant tous deux des moteurs en V à 45° dont les soupapes d'admission sont culbutées, Indian et Harley Davidson deviennent les leader de la production Américaine. 
Si les Indian sont des motos rapides, les Harley Davidson sont très solides. Les deux constructeurs affectionnant les grosses cylindrées, seuls des moteur de 750 et 1000 cm3 sont construits. Parallèlement, de nombreuses firmes (Excelsior, Pope, Pirate, Flying Merkel, etc...) vont également produire des bicylindres en V. Cyclone présenta à cette époque un moteur de 1000 cm3 avec distribution à arbre à came en tête. Cette moto pouvait atteindre la vitesse de 160 km/h, remportant de nombreuses victoires devant H&D et Indian... 
Cyclone 1913
Excelsior 1913
1920 : 
       La guerre de 1918-1918 n'aura pas vraiment d'incidence sur la production de moto. 
Pendant cette période le constructeur Anglais Alfred Scott, produisant des moteurs deux temps depuis 1898, présente des modèles de 333 à 486 cm3 refroidits par eau. La première moto Scott voit le jour en 1908. Atteignant sa maturité en 1914, la moto Scott se démarque de toutes les autres motos par son excellente tenue de route. Equipée d'une fourche télescopique,d'une distribution rotative et d'une boîte à deux rapport les motos Scott se font une belle part de victoire en course. Les Scott sont les premières motos deux temps à remporter le Tourist Trophy 1912 et 1913. Alfred Scott meurt en 1923 et la marque sera engloutie en 1950. 
Scott 1923
Scott Squirrel 500
Moteur: Bicylindre en V calé à 180° refroidi  
                par eau.  
Cylindrée: 532 cm3 
Puissance: non communiquée. 
Vitesse:  plus de 90 km/h 
Poids: non communiqué. 

Cette moto finira troisième au T.T. 1922.

          Incapables de soutenir la concurences des grands constructeurs, la plupart des petits assembleurs disparaissent. L'Allemagne, connaissant une crise économique sans précedent voit pourtant ses motos se vendrent "comme des petits pains". Près de 250 constructeurs allaient envahir le marché. Les plus connus sont alors Opel, Krupp, D.K.W, 
Pawa et surtout, ancien constructeur de moteur d'avion, B.M.W. qui sort des ses usines une moto de 148 cm3. En 1922, B.M.W présente un nouveau moteur "flat-twiné de 500 cm3. Monté transversalement par l'ingénieur Max Friz, équipé d'une boîte à trois vitesses et d'une transmission secondaire par arbre, cette moto connaîtra une immense diffusion. 
 
B.M.W (1923)
B.M.W 500 R 32
Moteur: Bicylindre à plat refroidi par air. 
Cylindrée: 494 cm3. 
Puissance: 8,8 ch à 3300 tr/min. 
Vitesse: 90 km/h. 
Poids: 120 kg. 
 
 
             L'année 1920 est également marquée par l'arrivée sur le marché des premières motos Italiennes. Menant une politique de la moto, la plupart des taxes à la circulation sont supprimées en faveur de la motocyclette. L'explosion de la petite cylindrée fait surgir trois grandes marques : Benelli, Garelli et Moto Guzzi. Entre 1922 et 1926 Garelli accumulera des records en tout genres. Triplet au grand prix de Strasbourg (1922) à la vitesse moyenne de 101 km/h, garelli remporte 76 records mondiaux en 1923 avant de se retirer de la compétition. Le Tourist Trophy de 1922 découvrira une Star de la Moto : Stanley Wood.  
          De retour en 1926, Garelli décroche en une année 138 recors dont le 400 km couverts à plus de 132 km/h de moyenne. On verra également, en 1927, Garelli présenter une moto équipée d'un compresseur.  
Garelli (1924)
Garelli 350 GP
Moteur: 2t à double pistons et chambre unique. 
                Trois rapports au pied. 
Cylindrée: 348 cm3. 
Puissance: 18 ch à 4500 tr/min. 
Vitesse: Plus de 130 km/h. 
Poids: 100 kg. 
 
 
          Le Continental Circus voit  en 1922 la création d'une nouvelle forme de compétition : la course de 24 Heures. La France devient le premier pays à organiser une telle course d'endurance. C'est en région parisienne que s'orgonisera le Premier BOL D'OR et où participèrent, le 27 juin 1922, 17 concurents. Il n'y eu que 3 abandonts.  
          1925 est une grande date pour l'évolution des motos. Les frein à tambour se généralisent, et l'arbre à came en tête  triomphe.  
 

1930 : 
          La crise Américaine de 1929 est catastrophique pour la moto. La répercussion en Europe est dramatique pour les petits constructeurs qui avaient réussi à survivre à la fin de la guerre de 14-18 et la plupart disparaissent. De plus, le marché de l'automobile devenant de plus en plus conséquent, on se trouve à dire que l'époque des "Raisins de la colère" assassine les constructeurs. Aux Etats-Unis, les exportations passent de 38000 en 1920 à 10300 en 1930 pour ne laisser bientôt que Indian et H. D. se parteger le marché. Les plus grosses commandes étant soit militaires, soit policières. En France, seuls Terrot, Peugeot et Motobécane survivent grâce à leurs énormes infrastructures. Mais il est bon de noter qu'aucun d'entre eux ne se soit reconverti vers l'automobile. Par contre, il n'en est pas de même en Angleterre et en Allemagne. Ariel et Triumph pour les Anglais ; D.K.W, N.S.U et B.M.W pour les Allemands vont se reconvertir momentanémént vers la construction automobile. B.M.W jouera sur les deux tableaux et sortira en 1930 une moto de 750 cm3 qui allait pulvériser le record de vitesse detenu par une 1000 Brouhgt Superior.
Cette B.M.W qui developpait 36 ch à 6000 tr/min fut chronométrée à 216,8 km/h. En 1931, cette 750 se voit dotée d'un compresseur et sa puissance passe à 76 ch pour un régime de rotation identique. Détronée en 1931 par une Zenith-Jap (242,6 km/h), B.M.W reprend la tête en carénant le cadre de la moto et le pilote avec un casque profilé (244,4 km/h). La dernière évolution de cette moto date de 1935 et elle fonctionait avec un carburant spécial à base  d'alcool, d'acétone, d'éther et de nitrobenzène.

B.M.W (1935)
B.M.W 750 K
Moteur: Bicylindre à plat refroidi par air.
                Compresseur à palettes Zoller.
Cylindrée: 748 cm3.
Puissance: 102 ch à 6000 tr/min.
Vitesse: 256 km/h.
Poids: 128 kg.

nda: Cette moto n'a rien à envier aux notres !!!

          Le Bol d'Or de 1930 voit, pour la première fois depuis sa création, une moto Française remporter la course. C'était une Monet-Goyon et, à l'arrivée, elle avait parcouru la distance totale de 1827 kms. Seul 29 concurents sur 55 arrivèrent au bout des 24 heures. Norton remporte le Tourist Trophy de 1931 et marque le début d'une très longue série de victoires. 
Norton (1928)
Norton 500 CS 1
Moteur: Monocylindre 4t refroidi par air.
Cylindrée: 490 cm3.
Puissance: 28 ch à 5200 tr/min.
Vitesse; 145 km/h
Poids: 158 kg.
          Le triomphe de Wood au T.T. 1935 : celui-ci l'emporte sur une Moto Guzzi de 4 secondes seulement sur Guthrie et sa Norton. L'année 1935 sera également marquée par la disparition accidentelle de Thomas Edward, plus connu sous le nom de Lawrence d'Arabie, au guidon d'une Brough Superior. Bol d'Or 1938, pour la première fois de l'histoire de la moto, une femme participe à la compétition. Elle abandonnera 17 heures après le début de la course. En 1939, une autre femme s'engagera au Bol d'Or et celle-ci finira la course dix-huitième. (nda: qui a dit que la moto était un truc d'Homme ???)
Brough Superior (1930)
Brough Superior OHV 680 S
Moteur: bicylindre en V à 45° refroidi par air.
Cylindrée: 674,4 cm3.
Puissance: non communiquée.
Vitesse; 160 km/h
Poids: 240 kg.
          1939 sera également marqué le départ à la retraite de Stanley Wood. En 17 ans de carrière, il  aura disputé tous les Tourist Trophy, 37 courses, il aura remporté  10 victoires et courru pour dix marques différentes. Sept semaines avant le début de la guerre, le Grand Prix de Belgique se disputait sur le circuit de Spa-Francorchamp et c'est B.M.W qui le remporta. Le 3 septembre, lors du grand prix de l'île de Man, la France et l'Angleterre entraient en guerre contre l'Allemagne qui venait d'envahir la Pologne...
 

1940 :
       L'image que la plupart des pays d'Europe et d'Afrique garderont de leur contact avec les allemands est un Side-car B.M.W équipée d'une mitrailleuse posté sur une place de village ou un carrefour. Durant la seconde guerre mondiale, la plupart des motos construites  furent destinées aux corps militaires. Norton, H.D., B.M.W, Guzzi et bien d'autres encore adapteront la moto à la machine de guerre...

Norton Side mortier
B.M.W front Russe
Norton avec affût
          En quelques chiffres voici la production des motos durant la guerre :
                       - 425 000 motos Anglaises dont 100 000 Norton et 125 000 B.S.A.
                       - 18 000 Zündapp KS 750 et 16 500 B.M.W R 75 (entre 1939 et 1940).
          Il n'y aura aucune compétition durant la période de guerre. La première course d'après guerre eu lieu en France le 9 septembre 1945, c'était la Coupe de la Libération et des Prisonniers. C'est la Belgique qui organisera le premier Grand Prix intenational en 1946. De même, afin de pouvoir organiser son épreuve du Manx Grand Prix, le gouvernement de l'île de Man s'arrangea pour obtenir un rationnement en carburant suplémentaire. Gros succés car 133 concurents prirent part à la course. La victoire reviendra à Norton en 350 et à Triumph en 500.
          Le retour du Tourist Trophy et du Bol d'Or marquera l'année 1947. Au mois de mars de la même année eu lieu les 200 Miles de Daytona. Indian remporta la course des 200 mile et Norton impose un boublé à la course des 100.
           En 1949, la Fédération Internationale de Compétition Motocycliste (F.I.C.M) annonce la création d'un championnat de vitesse 125, 250, 350 et 500 cm3... Cette année sera également  marquée par le renouveau des marques  Italiennes.
 
 
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